Tuesday, June 29, 2010

Fashion in Bergen - 3: quelques avantages de la vie en Norvège.

D'abord, désolée pour cette loooonnnnnggggguuuuueeeee absence, mais un bébé à la maison, ça prend du temps qui, étrangement, n'est pas compatible avec la tenue plus ou moins régulière d'un blog.

Bon, on reprend où on avait arrêté. Disons-le: être fashionista à Bergen, ce n'est pas tous les jours faciles. D'abord, c'est bien difficile de trouver des trucs sympas à acheter (il a douze H&M dans un rayon de 1km autour de chez moi, et pour l'instant, c'est la marque la plus pointue du coin, oui, je sais, pleurez avec moi). Ensuite, la Norvégienne passant en général du pull/treggings de la semaine au décolleté/string du we sans aucune transition, il n'y a pas trop de place pour la nuance et la subtilité et le plaisir de faire claquer une paire de stilettos sur les pavés en faisant l'envie du monde entier.

ceci dit, il y a quand même quelques avantages:

1- vous êtes la seule fashionista du coin. bon, d'accord, vous êtes douze, n'exagérons pas. Ce qui veut dire quoi? Et bien que vous pouvez vous pointer un mois après le lancement du 505 Chanel et ressortir avec Particulière sur les ongles, ou mettre quinze jours à dénicher la collection Rykiel pour H&M et avoir l'embarras du choix.

+ monter une boutique e-bay pour vos copines de Paris qui n'ont pas votre chance.
- vous êtes la seule à savoir combien votre couleur de vernis est cool. C'est pas votre homme qui va comprendre.

Bref, utilisez Skype pour montrer vos ongles (hein, Agathe?)et prêtez vos ELLE/Glamour/Vogue importés de France à vos copines norvégiennes.

2- la façon la plus rapide de perdre deux tailles de vêtements, c'est de sauter dans un avion pour la Norvège. Si, si, si. Ici, les filles sont immenses, ou les tailles ne sont pas les mêmes, bref, je flotte dans le 34 local. J'ai beau avoir récupéré de ma grossesse, je sais que l'étiquette me ment. Bref, pour celles qui rêvent de remplir leur placard de fringues à l'étiquette 36, c'est simple comme un billet d'avion. Plus besoin de régime ou de sport: il suffit d'aller sur Norwegian.com.

+ c'est bon pour le moral, quoi qu'on en dise. Quand je suis obligée d'acheter une fringue en taille 40 parce que la marque taille pour des japonaises, ça me plombe le moral. Quand ma balance est déréglée et m'annonce trois kilos de moins, j'ai beau savoir que c'est faux, ça me fait plaisir. Pouvoir collectionner des fringues en taille mannequin, c'est cool!
- le risque: rester à la même taille qu'en France à force de manger des polse (saucisses, ils ont un côté allemand ici) et s'apercevoir en retournant au pays qu'on ne rentre plus dans sa garde-robe. En plus, le décalage de taille s'applique aussi aux soutien-gorges, et passer en bonnet A, c'est plus ou moins appréciable...


3- la ruée des soldes, ça n'existe pas. Ici, c'est -50% tout de suite et pourtant, pas de meurtres dans les boutiques. Autant dire que vous pouvez attendre tranquillement quinze jours pour faire les soldes et vous trouverez votre taille. Bon, maintenant, il faudrait juste avoir envie d'acheter des trucs. Ce qui nous amène au ...

4- c'est économique, même si les vêtement sont hors de prix. A Paris, le problème c'est de résister à la tentation. Ici, c'est d'être tentée. Quand il faut six mois pour dénicher un top décent, a)- vous l'achetez tout de suite, et b)- vous avez plein de sous pour le faire.

+ vous en rêviez, non?
- en même temps, ne pas arriver à dépenser son budget fringues, c'est un peu comme devoir jeter une boîte de préservatifs parce qu'ils sont périmés. Ce n'est pas grave, mais ça montre qu'il manque un truc à votre vie.