Monday, October 26, 2009

8 ans 1/2

D'après Glamour UK (october issue), c'est le temps que nous passons à faire du shopping dans notre vie.

Ils ne précisent pas si le shopping pas drôle (genre achat du liquide vaisselle, des BN pour les petits et du saucisson pour votre cher et tendre, sans parler du dimanche-chez-Ikea - on y reviendra - et de l'humiliation en caisse lors de l'achat de la cire-pour-le-maillot-et-les-lèvres - pourquoi c'est toujours un caissier mignon qui vous encaisse ça, et pas la Josiane de d'habitude - mystère!) est inclus dans le chiffre. Si c'est le cas, c'est un peu moins glamour, il faut bien le dire.

Mais bon, même en mettant les choses au pire du pire du pire, c'est à dire en considérant que la moitié à peine de ce temps-là est consacré au vrai shopping, où on achète de vraies choses, des choses qui durent, des investissements, des sacs à main et des chaussures, veux-je dire, et bien c'est quand même une nouvelle qui éclaire ma journée!

Vous imaginez: quatre ans à faire du shopping!
Est-ce que ça n'est pas réconfortant de penser que quatre années de votre vie vont être consacrées à cet immense plaisir?

Oh, je sais, le shopping c'est superficiel, c'est embêtant, il y a trop de monde, on ne trouve jamais ce qu'on cherche, les vendeuses sont désagréables, c'est un rite imposé par une société consumériste où nos choix sont dictés par les gens de la pub et des magazines féminins, c'est le triste constat de la mentalité matérialiste et individualiste qui ruine notre civilisation, et puis c'est superficiel, non?

Et bien non. On dira ce qu'on voudra, mais le shopping n'est pas superficiel. Ou plutôt, c'est comme tout le reste dans la vie: c'est exactement ce que vous voulez que ça soit.

Je le dis volontiers: quelques-uns des meilleurs moments de ma vie se sont passés à faire les boutiques.

Ca a commencé tôt: c'était le cadeau de ma petite maman pour récompenser une année d'efforts scolaires. Fin juin- début juillet, elle prenait une journée de congés rien que pour moi, et nous allions la passer à faire les boutiques et les librairies à Saint Germain des Prés. J'ai encore le premier accessoire qu'elle m'a offert lors d'une de ces belles journées: un joli parapluie transparent à coeurs blancs (oui, j'avais neuf ans, et oui, je l'adore toujours, il est so kawai). Et c'étaient des moments merveilleux, "entre filles" (j'étais fière comme tout et comme un pou quand elle disait ça), d'où nous revenions avec des tonnes de sacs, et plein de premières fois: mon premier soutien-gorge, ma première mini-jupe, mon premier rouge à lèvres, mon premier sac à main, mes premières chaussures à talons (des Charles Jourdan ligne bis, merveilleuses, somptueuses, elles ont décidé de mon style à jamais), mon premier tailleur pour passer des entretiens et aller travailler, ma première robe de mariée (oui, ô homme de ma vie, la dernière aussi) et tout récemment ma première robe pour femme enceinte. Ne me dites pas que c'est superficiel: je viens d'écrire un résumé de ma vie.

Allez, j'y vais, j'ai encore quelques boutiques à explorer à Paris.

1 comment:

  1. ;-)))) que de souvenirs, maisc'est un rite à conserver.. next time in Bergen pour Junior, ce sera une première mais dans la plus grande tradition de nos journées à nous. bisous ma belle

    VS

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