Saturday, December 12, 2009

Dior: New Lock vs classic Lady Dior

Les maisons de couture ayant bien compris qu'elles font leur bénéfices sur les accessoires, elles nous sortent des it-bags toutes les saisons. Enfin, elles essayent. Convaincue, pas convaincue? Quels sont les nouveaux sacs à fantasmer et sont-ils vraiment mieux que leurs aînés? Premier match: Dior.

Le challenger: le New Lock




Le grand truc des designers, c'est l'ADN de marque. Genre, je réinterprète les "codes" d'une marque pour en faire un truc nouveau MAIS reconnaissable tout de suite, histoire de ne pas mettre 2000€ dans un sac à main sans qu'on sache que c'est Dior. Mais sans marquer Dior en énorme dessus, hein, parce qu'on laisse ça aux ongles des Japonaises et aux copies (et aux collections fin 90' début 00'). Les grands spécialistes du truc de l'ADN de marque, c'est Karl, qui a fait ça de façon magistrale pour Chanel, et Vuitton.

Pour moi le problème de ce New Lock (nom clin d'oeil au New Look inventé par Dior, toujours l'ADN de marque, vous avez compris le principe, et ça fait de l'édito facile pour les journalistes), c'est qu'il ne ressemble pas à grand chose.
Désolée, Dior, mais bon: cadenas façon Vuitton + format 2.55 + cannage Dior, c'est plus de l'ADN de marque, c'est un OGM.

What else? Ni vraiment mou, ni vraiment rigide, porté épaule mais tenu à la main façon pochette; pas assez grand pour mettre sa vie dedans, trop pour le garder à la main toute la soirée (ceci dit, c'est sans doute le format que je préfère, dans ce sac, j'en ai un peu assez des besaces oversize qu'on voit partout).

Le vrai plus du sac, c'est les films pubs, très très jolis et très très bien réalisés, je ne sais pas si c'est de l'art mais j'adore. Et la version python, mais je suis accro aux cuirs exotiques, donc...
Le gros moins (et l'obstacle à la véritable icônisation de l'objet) c'est son manque de parti pris fort. Trop marketing, pas assez créateur.

Pronostic: marchera plutôt bien, une saison. Le chef de produit aura sa promotion. Et dans trois ans on ne s'en souviendra plus.


Le tenant du titre: le Lady Dior




Pas si vieux pour un vrai sac icône (il a été créé en 1995), on adore son côté rétro, porté main, rigide, trop classe, tout ce qu'on ne fait plus en sac à main aujourd'hui et qui fait qu'il suffit de le porter pour donner une allure royale à un jean. C'est le sac, vous le prenez, vous sortez de chez vous, et vous regardez où est la Rolls qui doit venir vous chercher. Avant de vous rappeler que vous prenez le métro, en fait.
Bref, il vous raconte une histoire, et même si ce n'est pas une pièce totalement évidente (le fashion risque de bernadettisation n'est pas négligeable), il calmera aussi bien une tenue rock sexy qu'il stylera une tenue casual.

A prendre impérativement dans sa taille originale (la médium, donc). Mais le grand format est cool aussi sur les filles très grandes.

Match: pour moi, sans hésitation, le Lady contre le New Lock.
Et vous, qu'en pensez-vous?

Friday, December 11, 2009

Etre légère...



Une de ces journées où je me traîne et où j'ai l'impression d'être énorme. Pardon: où je réalise que je suis énorme. Une envie de légèreté, être aérienne, flotter... comme cette série de photos qui m'a fait rêver

Allez, c'est promis, demain je fais comme ça: je ne me lève pas en me traînant, je redescends doucement sur terre.

Oui, je veux aussi la nuisette en bleu. Et le nounours, puisque l'HDMV est au bout du monde.

Ce qui me fait penser à cette histoire absolument merveilleuse:
"Il était une fois un moine bouddhiste qui, à force de prières et de piété, avait compris comment léviter. Seulement, par humilité, toute sa vie il se contenta de flotter un centimètre au-dessus du sol pour que personne ne le remarque."

Thursday, December 10, 2009

Olympe de Gouges


Eloignons-nous quelques temps de la mode et des humeurs du jour pour parler d'une véritable icône. Non, je ne parle pas de Kate Moss ou d'Agyness, c'est un post intello-féministe.

Olympe de Gouges, 1748-1793 (ça ne nous rajeunit pas), est une héroïne de la Révolution Française, femme de lettres, femme politique, humaniste et féministe, à un moment où ce terme n'existait pas encore, c'est pour dire. Grande méconnue de nos manuels d'histoire, elle a pourtant été une des premières à s'élever contre l'esclavage. Elle écrivit notamment sur le sujet une pièce de théâtre si audacieuse que la troupe de la Comédie Française refusa de la jouer (les comédiens essayèrent même de faire emprisonner l'auteur, qui se mêlait d'écrire autre chose que des comédies sentimentales, l'affreuse).

Le texte le plus connu (enfin, méconnu, hein, puisqu'on n'en parle pas) est la Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne, publiée en 1791. Tenez-vous bien: notre copine Olympe y disait que les femmes devaient avoir les mêmes droits et devoirs que les hommes. Elle demandait que les femmes puissent voter (oh la la. Droit de vote des femmes en France, on rappelle? 1945, merci pour celles qui suivent) et même être élues.

Art 10: La femme a le droit de monter sur l'échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la Loi.

Bon. Olympe, évidemment, avait dit un truc qui fâchait, y compris ses potes révolutionnaires, qui voulaient bien tout révolutionner mais pas se mettre à faire les courses et le ménage. C'est le problème de toute révolution: il faut bien qu'il reste des gens à opprimer, sinon où est l'intérêt? Comme en plus Olympe se mêlait de dire que Robespierre et Marat n'y allaient pas avec le dos de la cuillère quand il s'agissait de guillotiner les gens, et bien évidemment, elle y est passée aussi, ayant l'honneur douteux d'être la deuxième femme guillotinée en France (après Marie-Antoinette).

Je vous laisse lire l'article sur Wikipedia si vous voulez tout savoir.

Voilà. Je suis heureuse d'avoir inauguré avec Olympe une série sur ces femmes qui font qu'on est fières de porter une jupe.

PS: en surfant un peu, j'ai appris qu'il y avait des initiatives en cours pour la panthéonisation d'Olympe.
Rappel: au Panthéon, si on excepte les "Justes de France", sur 73 "hommes illustres la Patrie reconnaissante", il y a une femme, une seule. Marie Curie. Pardon, il y a aussi Sophie Berthelot, dont on n'a pas voulu séparer la dépouille de celle de son mari (c'est gentil, c'est romantique, mais c'est pas vraiment l'idée de la parité. Même si Sophie au Panthéon, c'est un peu le soldat inconnu à l'Arc de Triomphe: on peut bien en avoir une qui représente toutes ces femmes à travers les âges qui ont veillé au confort de leur grand homme).

ce qui m'amène au slogan féministe du jour: "Travailleurs de tous les pays, qui lave vos chaussettes ?"

Tuesday, December 1, 2009

Coup de coeur: Suzon et Lena



Voilà, c'est toujours pareil: bloquée à 3000 bornes de Paris et c'est maintenant que je découvre LA collection que je voudrais avoir dans mon placard. Sérieusement. J'échange le contenu actuel de mon dressing contre la boutique*.

Et comment est-elle, cette collection? Rétro comme j'aime, douillette comme un chocolat chaud chez Ladurée, ultra-féminine avec une pointe d'impertinence pour finir de me mettre l'eau à la bouche.

Les petites robes, les cache-coeur, la jupe avec le noeud sur les fesses, je prends tout. (Bon, la jupe avec le noeud sur les fesses, je l'essaye d'abord quand même, histoire d'être sûr de pouvoir m'asseoir avec.) En plus, quand je vois toutes ces pièces en maille sublime, dans ce grand nord à gros pulls où je suis, je suis sûre que je tiens la tenue-qu'il-me-faut pour affronter l'hiver en toute beauté.

Bravo à la créatrice, on aime beaucoup!

Suzon et Lena - 11 rue de la Sourdière - 75001 Paris pour celles qui ont la chance d'être à côté. Laissez m'en un peu, je cherche le moyen de me téléporter... ou de faire distribuer la marque à Bergen d'ici les soldes!


* Je triche, évidemment: en ce moment, dans mon dressing, il n'y a que des tenues de fille enceinte, autant dire que mes vraies fringues sont à l'abri. Ceci dit, ca reste un vrai compliment.

Monday, November 30, 2009

Vous croyez vraiment?



Alors que certaines en sont encore au débat AH09/10 "Cuissardes ou pas?" (personnellement, je vais attendre les soldes pour me décider, en ce moment je suis au niveau 0 de la fashionitude), voilà que se profile déjà le prochain grand tournant copernicien dans l'histoire de la chaussure: les Mojito Shoes de Julian Hakes.

Le créateur est un architecte et on nous promet qu'elles sont très confortables (enfin, pas moins confortables que vos stilettos habituels, en tout cas), elles sont faites dans une matière composite qui a dû être inventée pour aller sur la Lune ou gagner l'America's Cup (Ca sera peut-être un argument pour l'homme de votre vie, allez savoir) et elles sortiront, peut-être, cet été.

Pour l'instant, impossible d'avoir un retour vécu "j'ai porté les mojito shoes", je subodore qu'elles n'existent que sur un logiciel de dessin de prototype mais je me porte volontaire!

Bon, d'accord, la première fois que je les ai vues, je n'y croyais pas vraiment. Mais plus je les regarde, plus je me dis qu'étrenner ces chaussures-là, ce sera le genre de trucs que je pourrais raconter à mes arrière-petits-enfants (enfin, -filles). ce sera comme avoir connu Obama en 2007, été à Berlin le 9 novembre 89. Ce sera entrer dans l'histoire. Pardon, l'Histoire.

Maintenant que j'y pense, faudrait pas que N. y pense avant moi...

Friday, November 27, 2009

The art of cooking



Hier, j'ai enfin vu Julie & Julia. Un film de filles - enfin, de femmes - avec beaucoup de beurre dedans.

Julia (Child) est une américaine qui se retrouve en France après la deuxième guerre mondiale, découvre la cuisine française et, après avoir pris des cours de cuisine, écrit un livre pour les pauvres Américaines en manque de vraies recettes: Mastering the art of French Cooking. Manifestement, c'est une bible des cuisines américaines comme le Ginette Mathot dans les cuisines françaises. Bon. Julie (Powell) est une New Yorkaise qui, en quête de sens dans sa vie, décide de faire TOUTES les recettes du fameux livre et d'écrire un blog sur cette expérience.
On est dans une double success story: Julia aura publié non seulement un livre, mais eu sa propre émission de cuisine, et une salle dans un musée; Julie aura écrit un livre devenu un film. Et comme c'est plus NY que LA, les deux femmes ne deviennent pas les meilleures amies du monde à la fin.

Ce film est un petit délice. Meryl Streep est fantastique (comme toujours). L'actrice qui joue Julie est très bien aussi. Et puis la cuisine... des mottes de beurre en gros plan, les combats avec le homard qui ne rentre pas dans la casserole, des vraies courses et de la vraie cuisine qu'on mange, ça fait plaisir.

Vous n'avez pas remarqué? Dans toutes les films US, on voit souvent les personnages principaux faire la cuisine. Ca se résume généralement à la scène suivante:

INT.NUIT / CUISINE

L'héroïne est en train de boire du vin rouge dans un verre à cognac (les énormes, qui ne rentrent dans aucun lave-vaisselle.
Le héros, avec un autre verre énorme à côté de lui, hache des oignons. Et des tomates. De la viande de boeuf, si le film n'a pas peur de choquer.
La cuisine, immense, est immaculée et avec plein d'accessoires hi-tech soigneusement disposés par l'assistant styliste de A&D (je comprends pas. Moi, quand je fais ne serait-ce qu'une omelette, y a des trucs étalés partout. c'est la magie du cinéma).

HEROS
Bla bla bla

HEROINE
Bla bla bla

Sur ce, l'héroïne se jette sur le héros et ils vont au lit sans manger. Soi-disant emportés par une folle passion, mais on se doute que l'héroïne préfère coucher qu'avaler 12 calories.


Là, au moins, on passe les 3/4 du film dans une cuisine. Et, personnellement, dès qu'on est dans une cuisine (où on cuisine vraiment), ça me plaît. Je parlais récemment du shopping. comme moment privilégié de la vie. La cuisine vient peut-être même avant. D'ailleurs, que ce soit dans les fêtes de famille ou les teufs de potes, c'est souvent dans la cuisine que le meilleur se passe. Avant, après, pour préparer, pour ranger, et surtout pour discuter. C'est comme le off du festival d'Avignon: c'est là que ça se passe. Et rien n'accompagne mieux les confidences, rien ne suscite mieux la complicité, que de mettre la main à la pâte ensemble.

Bref, allez voir ce film, gourmand et réjouissant: vous allez vous régaler. Et dites-moi si, comme moi, vous avez le lendemain eu une irrésistible envie d'acheter des kilos de beurre!

Wednesday, November 25, 2009

H1N1 - the spot to be.


Le vaccin contre H1N1, c'est un peu comme les leggings il y a trois ans. Quand on a commencé à les voir, personne ne voulait s'y (re)mettre. Et puis, petit à petit, la nécessité a pris le pas sur la paranoïa (je vais ressembler à Madonna dans ses premiers clips), et on les a toutes adoptés.

Le vaccin, c'est la même chose. On a tout entendu. Que c'était inutile, dangereux. Pour le plaisir, je vous rappelle la version vraiment parano ++: les laboratoires pharmaceutiques ont créé la grippe (étape 1), pour vendre le vaccin (étape 2), qui contient des produits qui nous rendront plus ou moins malades ( étape 3) pour, au choix:

-4a: nous vendre d'autres médicaments plus tard et faire encore plus de bénéfices - thèse naturopathe anticapitaliste.

-4b: tuer les méchants terroristes (parce que le FBI pourra déclencher la maladie dormant dans le vaccin à distance, ou parce que le vaccin ne s'attaque qu'aux types qui cochent oui à la question "voulez vous assassiner le président des US?" sur le questionnaire ridicule dans l'avion, c'est pas clair). Thèse antiaméricaine primaire.

-4c: tuer 2 ou 3 milliards de gens dans les années qui viennent pour sauver les ressources alimentaires de la planète (et les bébés phoques). Thèse de la guérilla écolo.

- 4d: nous transformer en zombies obéissants à l'arrivée des extra-terrestres sur le point de nous envahir. Thèse X-files la vérité est ailleurs.


Bon. Moi, j'avais pas trop envie d'y aller, mais le médecin m'a dit que je n'avais pas le choix, pour ma santé et celle du bébé. Oui, je suis enceinte. Ca veut dire qu'on pourrait me faire mettre des baskets léopard fluo si on me disait que c'est bon pour MON bébé. Celles qui ricanent, on en reparlera quand ça sera votre tour.

Et comme je sais qu'en Norvège, on est du genre intraitable sur la nocivité du moindre atome de savon, je me suis dit qu'ils devaient avoir été encore plus paranos que les autres et que s'il y avait un endroit où le vaccin était bien, c'était ici.(Je vous jure, ça va être le comble du snobisme AH09/10: "et toi, ton vaccin, il vient d'où?". Evidemment, la Norvège est très très haut dans le classement puisque j'y suis.)

Alors, je ne sais pas si, médicalement parlant, le vaccin est vraiment mieux ici. Bilan au bout de 12 h: j'ai survécu, sans symptôme particulier, à part une bosse sur le bras. Par contre, je tiens à dire qu'en Norvège, on est efficace. Quand je suis arrivée au centre ce matin, j'ai reçu le ticket 320. Ils en étaient à vacciner le 102. Résignée, j'ai attrapé un chocolat chaud, mon (épais) bouquin et ma trousse à manucure en me demandant s'il y allait avoir moyen de trouver à manger parce qu'il était déjà 9H30 et qu'à 12H, j'ai faim. Et bien, 10 mn plus tard, j'avais fini. Même pas le temps de sympathiser avec l'autre nana enceinte de la foule, sur le thème de "c'est quoi la tendance de fringues pour sortir de la maternité?" (oui, ma question fashion du moment).

Donc voilà. Si je n'écris plus sur ce blog, c'est que des extra-terrestres auront pris le contrôle de mon esprit. Ou que le FBI m'aura exécutée pour avoir regardé en streaming le dernier Gossip Girl. Aaargh.

Monday, November 23, 2009

Rose aux joues


S'il y a un truc en maquillage pour lequel je suis désespérément fidèle, c'est le blush. Oh, ma trousse est remplie d'Orgasm et autre Riviera de Nars, de textures mousse, poudre, crème, en rose, ,brun rose, brun ambré, rose brun ambré, etc. mais, sauf représentation de théâtre ou maquillage grand soir, j'en reviens toujours à mes deux préférés:

- le Benetint de Benefit (dans le genre classique, hein, on fait pas mieux), parfait pour le we et les jours sans (maquillage, s'entend). Ca tient l'eau, la neige, le soleil, ça fait les lèvres et les joues roses genre naturel je viens de gambader dans les montagnes, ça sent bon, c'est ultra-facile à mettre, bref, c'est parfait. Avec un mascara, ce sera mon premier cadeau make-up à ma fille le jour où j'en aurai une (et qu'elle aura au moins quatorze ans, hein, on se peinturlure pas au primaire).

- Chez Bourjois, le Rose ou l'Ambre d'Or. Le Rose d'Or, c'est le premier blush que j'ai acheté et c'est un des rares produits make-up que j'ai rachetés. Et encore. Et encore. Ben oui, malgré plein d'infidélités, je suis toujours accro à la petite boîte ronde - et à son format compact si pratique. En plus, pour la fin d'année, ils ont sorti une collection avec des petits dessins rétro adorables qui s'appelle "Rendez-vous à Paris". Et du coup... je l'ai encore racheté. Et une fois de plus, je me dis qu'il n'y a rien de mieux.



Bon. J'envie les filles qui ont trouvé LEUR parfum, LEUR rouge à lèvres, LEUR marque de fringues ou de soins. Pendant longtemps, j'ai pensé que j'avais un vrai problème d'engagement. Surtout avec le parfum. C'est tellement classe, d'utiliser le même parfum depuis toujours, c'est tellement la quintessence du style de glisser "..., c'est mon parfum" avec cet inimitable inflexion mi-propriétaire mi-amoureuse qui parle d'une histoire au long cours. Mais finalement, avoir SON blush, c'est un bon début. Mon cas n'est peut-être pas désespéré. Un jour, moi aussi je dirai "cette fois, c'est le bon". C'est juste que nous ne nous sommes pas encore rencontrés.

Thursday, November 19, 2009

Fashion in Bergen - 1



La fashionista a ceci de commun avec l'explorateur spatial, le chimpanzé et l'amibe qu'elle doit s'adapter à son milieu pour survivre. C'est ainsi que nombre de tendances qui pourraient paraître complètement arbitraires s'expliquent en fait par la dure nécessité. Par exemple, la Parisienne travaille tard, a douze activités dans sa journée et enchaîne le déjeuner business, la réunion client, l'apéro copines, le dîner aux chandelles et l'after déchaîné = la Parisienne a inventé le look city casual chic, qui reste parfait de 8h à 2h du matin et qui rend tous les autres looks overdressed ou understated. La Brésilienne vit sur la plage, la Brésilienne a inventé la tong, le maillot brésilien et l'épilation qui va avec.

La Norvégienne, elle, et surtout la Bergenoise doit s'adapter à la météo (Bergen, la ville où il pleut le plus d'Europe, rappelons-le): neige, pluie, neige, pluie. Je savais donc que mon adaptation fashion à cette ville passerait par une petite mise à jour de ma garde-robe. " La véritable élégance, c'est d'avoir la tenue adaptée aux circonstances", parole de Coco Chanel. Et comme on annonce ces jours-ci une tempête assez sérieuse pour que même un Norvégien s'en émeuve, il était temps de faire enfin mon premier achat fashion norvégien: des bottes.

Mais attention, pas n'importe lesquelles! Disons le tout de suite: s'il y a un sujet que la norvégienne maîtrise, c'est la botte. Haute, basse, noire, couleur, sport, chic, c'est de toute façon la seule chaussure adaptée au climat. Elle se porte 10 mois par an, en jupe ou sur le pantalon (pas de polémique ici: si vous aimez porter les vôtres DESSOUS, et bien vous finirez avec un pantalon trempé, ce qui est toujours anti-fashion), en ciré ou en tenue de soirée. Et là où la Norvégienne est très très forte, c'est la botte en caoutchouc.

Parce que c'est pratique, la botte en caoutchouc, c'est parfaitement adapté, mais c'est rarement joli. Je sais que tous les créateurs se sont mis à en faire. Je ricane. Des bottes en imprimé burberry, c'est à peu près aussi crédible que des skis Chanel. Ca vous donne juste l'air back to the 80' et logo en folie.

Mais ici, depuis le premier jour, je LES avais repérées. ELLES. Des bottes Ilse Jacobsen. Vous ne connaissez pas? normal, les boutiques sont toutes en Scandinavie et en Allemagne (mais j'ai repéré des sites UK qui les vendent).

En caoutchouc, mais parfaites avec leur lacet blanc, leur forme qui arrive à vous faire la jambe fine (je sais pas comment, c'est un miracle), aussi jolies sur une tenue féminine qu'en après-ski. Ca doit tenir à leur côté rétro: elles vont avec tout (enfin, toute ma garde-robe). Aujourd'hui, je les ai essayées: chaudes et confortables à vouloir les garder au lit (je ne le ferai pas, c'est une image), légères, robustes. PAR-FAI-TES, quoi. Et c'est une fille qui ne quitte pas ses stilettos à Paris depuis dix ans qui le dit.

Evidemment, je suis repartie avec aux pieds. En version noir à lacets blancs (je prévois de commencer une collection, parce que les violettes, les rouges et les grises me plaisaient bien aussi, sans parler des turquoises qui iraient si bien avec mon Billy- sauf que le Billy en question déteste la pluie, donc c'est un peu idiot...)

Et vous savez quel est le vrai miracle? Avec ces bottes-là, on se fiche de la pluie! Limite, on voudrait qu'il pleuve vraiment trois mois d'affilée pour pouvoir les porter tous les jours! Et voilà. C'est le miracle de la mode;-)

Bref, je prévois une grande carrière fashion à ces bottes-là. En tout cas à mes pieds qui se sentent ce soir un peu plus norvégiens que ce matin.



Petite fiche pratique: la créatrice est danoise, la marque existe depuis quinze ans et les bottes sont faites à la main en caoutchouc naturel*. Pour plus d'infos, voici le site de la marque: Ilse Jacobsen. Et tip: si vous avez envie de les acheter sur le net, prévoyez une taille de moins que la taille française (genre 37 si vous faites du 38 comme moi).

* peut-être à base de pétrole naturel, hein, j'en sais rien....

PS: je parlerais bien de foot, mais vu le match d'hier, on va s'abstenir jusqu'en juin...

Tuesday, November 17, 2009

Footwear & football


Pour celles qui ne suivent pas (càd j'imagine celles qui n'ont pas un fan de foot à demeure, à l'exception de LA qui est aussi incollable sur les Bleus que sur les key visuals de masacara), la France a gagné contre les Irlandais samedi dernier. 1-0, cocorico. Evénement majeur, si j'ai bien compris, parce que ça veut dire que la France n'est pas encore éliminée de la Coupe du Monde de 20... 2010? 2011? Un truc comme ça. Si, si, si, on est contentes et voilà pourquoi:

1- parce qu'on a toutes un grand souvenir de 98' et de l'euphorie générale qui a suivi pendant trois jours. Et qui dure encore. Le secret de la popularité de Chirac aujourd'hui? 40% le non à Bush, 30% les Guignols, et 30% "on est les champions". Même Obama, il a pas encore fait ça. Et pourtant, on l'aime, Obama. Surtout quand il sourit genre "je sais pas qu'il y a une caméra et je suis trop craquant". Il avait à peine besoin d'un programme, celui-là. Bref, je m'égare.

2- parce que ça nous fait plein de soirées copines en perspective: samedi soir, justement, je dînais avec une de mes amies merveilleuses à Paris et autour de nous, que des tables de copines. Ca en fait des soirs, une Coupe du Monde, où il n'y a pas besoin de soigner l'égo de son cher et tendre pour lui expliquer qu'on préfère un mojito entre filles. Evidemment, ça veut aussi dire que faudra caler ses envies de pupuçage sur le calendrier des Bleus, mais bon, on peut pas avoir le beurre sur la tartine et les fesses de Kate Moss.

3- les quelques soirées où on regardera les matchs (à partir du 1/8, en gros, histoire de participer), on sera comme d'habitude assez heureuses de voir tous ces jeunes gens en short courir sur la pelouse. Je vous recommande le Yoann Gourcuff, il vous agrémente une mi-temps assez joliment.

Tout ça pour dire qu'en fille évoluée et paritaire, je respecte le football. Mais quand même. J'ai eu un choc il y a une semaine quand un ami a osé glisser entre le saint nectaire et la tarte aux fruits secs: "le football, c'est comme les chaussures".

Pardon?

Comme j'étais chez lui (et que j'avais de la tarte aux fruits secs plein la bouche), je n'ai pas commencé immédiatement à protester.

Et voici la démonstration qui sous-tend cette conclusion risquée: quand deux hommes se rencontrent, ils ont 90% de chances de pouvoir parler football ensemble. Quand deux minettes se rencontrent, elles vont parler chaussures avec la même probabilité. Donc le football = les souliers = un créateur de lien social. Ou le plus grand* dénominateur commun à toute la population classée par genre.

Bon. Pourquoi pas. Si ça leur fait plaisir d'imaginer qu'un sujet aussi technique, aussi pointu, aussi subtil, aussi complexe que les souliers soit comparable avec le football (je veux dire: un ballon pour 24? une tenue pour 12? please. On peut être minimaliste, mais à ce point là, c'est de la pauvreté d'esprit...), il ne faut pas leur enlever leurs illusions.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Parce que mes merveilleuses(x) amies(is) de Paris m'ont fait un trop beau cadeau d'anniversaire: un abonnement à Glamour, Elle et Vogue édition France qui vont arriver directement dans ma boîte aux lettres viking. Réflexion de l'amour de ma vie (qui avait vainement essayé d'introduire Courrier International dans la sélection): "A quoi ça sert? C'est comme d'être abonné à l'Equipe, à So foot et à [un autre journal sportif dont j'ai oublié le nom] en même temps."

Et même si ce n'est évidemment pas du tout comparable, je finis pas trouver ça plutôt émouvant, cette façon maladroite qu'ont les hommes d'essayer de comprendre notre passion pour les souliers (en particulier) et la mode. Parce que si on réfléchit bien, pour eux, comparer quoi que ce soit au football, c'est sûrement un compliment. C'est comme ça qu'on va vers la parité, tout doucement... On vient de "c'est un truc de bonne femme" et on arrive à "c'est ton truc de fille comme j'ai mon truc de mec".

On apprend à parler football, un peu, ils apprennent à parler fashion, un peu, et à la fin, vous verrez, on deviendra capables de communiquer vraiment!


* oui, le plus grand. Me suis fait reprendre par l'homme de ma vie qui a fait beaucoup plus de maths que moi, alors il a sûrement raison.

Illustration: Olivia à Paris pour le Championnat de course en escarpins, enfin une épreuve sportive faite pour moi!

Wednesday, November 11, 2009

Plus-size model, Renoir et autre interrogations.


Il paraît que Lizzie Miller est une vedette mondiale. Vous n'étiez pas au courant? Elle a posé dans Glamour US septembre. ET elle a du ventre (enfin, un peu, n'abusons pas). ET on ne l'a pas photoshopée. Du coup, c'est une icône pour toutes les femmes qui ne rentrent pas dans un 36: liberté chérie, à bas la dictature du machisme triomphant et remettez-moi un supplément cacahuètes sur mon sundae. C'est tellement important comme victoire pour les femmes que les Glamour de tous les pays (enfin, la France) s'unissent pour en parler.

Pendant ce temps, Renoir est exposé au Grand Palais à Paris: il faut y aller, c'est très très beau. Ses modèles ne font pas non plus du 36, et s'il les a photoshopées (enfin, interprétées dans sa vision artistique personnelle), c'est plutôt pour leur rajouter des cuisses par ci et des hanches par là. Lizzie Miller, elle fait anorexique à côté. Commentaires masculins entendus à la fin de l'exposition: "Vaut mieux être fidèle à sa femme que se retrouver avec un truc comme ça au lit". On aime entendre une réflexion aussi profonde sur l'art, je vous promets, c'est bouleversant.

Pendant ce temps, je découvre Belle toute nue, une émission M6 de haute tenue intellectuelle (on est sur M6, hein...) où une fille qui ne s'aime pas physiquement (elle se trouve grosse et elle ne sait pas s'habiller) passe une semaine avec un coach (un substitut de meilleur ami gay avec un énorme dressing et des potes coiffeurs) pour apprendre à se trouver jolie et sexy. Défi ultime et suspense dramatique de l'émission: l'héroïne du jour va -t-elle accepter de se faire photographier toute nue? Ceci dit, la fille a l'air plus heureuse à la fin de l'émission, donc on est contentes pour elle.

Alors, très chères lectrices (et lecteurs, s'il y en a), qu'est-ce qui fait sens dans ces faits, pas sans rapport comme votre perspicacité vous l'aura fait subodorer?


Est-ce que la question est vraiment de savoir si on doit faire ou non un 36, si on a le droit de se trouver belle en 52 et si Lizzie Miller est une star planétaire? Evidemment, il y aurait beaucoup beaucoup beaucoup à dire sur le diktat de la mode et sur l'aliénation de la femme de la vraie vie par la fille de magazine. D'ailleurs, plein d'autres gens en parlent.

Mais ce n'est pas le point, comme disent nos amis d'Outre-manche (btw, bisous à Diane et aux girls en we londonien, comme quoi ça sert à quelque chose de faire la guerre, soixante ans plus tard on peut aller shopper chez Harrods. Bref, je m'égare).

Non, le point important c'est que... hello? Pourquoi pour être une fille sexy (en 36, en 42 ou en 58) il faut se mettre à poil, devant des millions de gens tant qu'à faire? Pourquoi être une jolie femme = être toute nue en public? Ce n'est pas aliénant, ça? En gros, le message sous-jacent de tout ça, c'est tais-toi pour être belle. On se fiche de ce que tu penses, de ta personnalité, de tes qualités: si t'es prête à te défroquer, t'es baisable. Et finalement, ça doit être le but de notre vie, non?

Parce qu'il ne faut pas se faire d'illusions. montrez une photo de vous toute nue: 90% à 100% des mecs vous trouveront sexy. E nviron 0,001% des mecs se demanderont à quoi vous pensez. Parce qu'une fille toute nue, elle est excitante, mais personne ne se demande si elle est intelligente.

Tenez, prenez Olympia (Manet): vous savez pourquoi elle a fait scandale? Parce qu'elle n'est pas de la bonne couleur? Pas du tout. C'est juste qu'elle n'a pas l'air bovine et pantelante dans l'attente du mâle. La façon dont elle regarde le spectateur, ça parle de longueur, de performance et de "tu vas galérer pour être à la hauteur" (c'est le demi-sourire à gauche qui nous dit ça). Ah bah forcément, les mâles ils ont pas aimé : une femme toute nue qui voudrait penser? Scandale! Lizzie, et la baigneuse de Renoir, et la fille de M6 sur sa photo, si on essaye d'imaginer à quoi elles pensent, on risque d'avoir le vertige: trop de vide.

Au risque de me faire traiter de réac, j'estime qu'entre la burqa et le ticket de métro, il y a un juste milieu. Et que la burqa systématique (= la femme est un objet sexuel qu'il faut cacher) et le ticket de métro arboré en public (= la femme est un objet sexuel qu'il faut montrer) ont plus en commun que les talibans et les rédacteurs de Playboy ne veulent bien l'avouer.

Et c'est pour ça qu'on aime la mode: parce qu'aussi superficiel que cela puisse être (on en discutera une autre fois), c'est aussi une façon d'affirmer notre personnalité. Et qu'entre filles ont sait bien que la question importante, c'est pas: 36 ou 52, mais "sa veste blanche, elle me donnerait l'air aussi rétro-intello-chic qu'elle?" Avouons que c'est un peu plus profond comme réflexion, non?




crédit photo: Studio VS

Wednesday, October 28, 2009

Allô, Ween? Ici Trouille!



Ah ah ah.

Bon, on peut être snob jusqu'à la couleur du vernis à ongle (gris métal, ces jours-ci. Ou taupe. Ou nude. C'est tout. ) et aimer les mauvais jeux de mots.

Mais c'est vrai qu'Halloween arrive, ce dont on se fiche complètement, sauf Angie qui serait tellement contente de ressortir ses somptueuses robes de sorcière sexy à Libreville. Ici, à Bergen, je ne sais pas encore si c'est une vraie tradition - à part quelques boutiques qui ont sorti leurs toiles d'araignée synthétiques et le supermarché du coin qui affiche une promotion sur les packs de bonbons.

Ce dont on se fiche moins, en revanche, c'est la très très belle série de photos que Tim Burton a faite pour Harper's Bazaar, gothico-poétiques à souhait. Ca vous donne envie de renoncer à tout bronzage, d'enfiler quarante-trois mètres de dentelles noires et d'aller baguenauder au milieu des coquelicots et des cimetières.Oui, avec Johnny Depp, c'est pas votre faute s'il est dans tous les films de Tim Burton. Et de vous abonner à Harper's Bazaar.


Je ne sais pas ce que vous en pensez mais pour ma part personnellement quant à moi, je suis un peu déçue en ce moment par toutes les photos mode, même les campagnes de pub. A part peut-être celle de Chanel (en noir et blanc, so classe, so Bergman, so feutrée), tout se ressemble et plus rien ne fait envie. Vous êtes là à feuilleter les soixante-dix premières pages de Vogue et vous avez tout à coup envie de parler de préservation de la forêt. Alors une série mode vraiment à part, d'un coup ça fait rêver. Et s'il a fallu Halloween pour que Harper's offre une série à Tim Burton, finalement on aime Halloween (avec les coquelicots, la robe couture Ricci, et Johnny Depp en arrière-plan, toujours, plutôt qu'avec la trois centième rediffusion de l'Exorciste, restons snob).

Du coup on attend avec impatience que d'autres réalisateurs s'y mettent. (Sofia Coppola, c'est déjà fait, mais on a toutes préféré Marie-Antoinette à la pub parfum Miss Dior truc chouette.)

Imaginez Tarantino qui fait une série Noël et Baz Luhrmann la Saint Valentin. Ou l'inverse. Ce serait pas génial?

Monday, October 26, 2009

8 ans 1/2

D'après Glamour UK (october issue), c'est le temps que nous passons à faire du shopping dans notre vie.

Ils ne précisent pas si le shopping pas drôle (genre achat du liquide vaisselle, des BN pour les petits et du saucisson pour votre cher et tendre, sans parler du dimanche-chez-Ikea - on y reviendra - et de l'humiliation en caisse lors de l'achat de la cire-pour-le-maillot-et-les-lèvres - pourquoi c'est toujours un caissier mignon qui vous encaisse ça, et pas la Josiane de d'habitude - mystère!) est inclus dans le chiffre. Si c'est le cas, c'est un peu moins glamour, il faut bien le dire.

Mais bon, même en mettant les choses au pire du pire du pire, c'est à dire en considérant que la moitié à peine de ce temps-là est consacré au vrai shopping, où on achète de vraies choses, des choses qui durent, des investissements, des sacs à main et des chaussures, veux-je dire, et bien c'est quand même une nouvelle qui éclaire ma journée!

Vous imaginez: quatre ans à faire du shopping!
Est-ce que ça n'est pas réconfortant de penser que quatre années de votre vie vont être consacrées à cet immense plaisir?

Oh, je sais, le shopping c'est superficiel, c'est embêtant, il y a trop de monde, on ne trouve jamais ce qu'on cherche, les vendeuses sont désagréables, c'est un rite imposé par une société consumériste où nos choix sont dictés par les gens de la pub et des magazines féminins, c'est le triste constat de la mentalité matérialiste et individualiste qui ruine notre civilisation, et puis c'est superficiel, non?

Et bien non. On dira ce qu'on voudra, mais le shopping n'est pas superficiel. Ou plutôt, c'est comme tout le reste dans la vie: c'est exactement ce que vous voulez que ça soit.

Je le dis volontiers: quelques-uns des meilleurs moments de ma vie se sont passés à faire les boutiques.

Ca a commencé tôt: c'était le cadeau de ma petite maman pour récompenser une année d'efforts scolaires. Fin juin- début juillet, elle prenait une journée de congés rien que pour moi, et nous allions la passer à faire les boutiques et les librairies à Saint Germain des Prés. J'ai encore le premier accessoire qu'elle m'a offert lors d'une de ces belles journées: un joli parapluie transparent à coeurs blancs (oui, j'avais neuf ans, et oui, je l'adore toujours, il est so kawai). Et c'étaient des moments merveilleux, "entre filles" (j'étais fière comme tout et comme un pou quand elle disait ça), d'où nous revenions avec des tonnes de sacs, et plein de premières fois: mon premier soutien-gorge, ma première mini-jupe, mon premier rouge à lèvres, mon premier sac à main, mes premières chaussures à talons (des Charles Jourdan ligne bis, merveilleuses, somptueuses, elles ont décidé de mon style à jamais), mon premier tailleur pour passer des entretiens et aller travailler, ma première robe de mariée (oui, ô homme de ma vie, la dernière aussi) et tout récemment ma première robe pour femme enceinte. Ne me dites pas que c'est superficiel: je viens d'écrire un résumé de ma vie.

Allez, j'y vais, j'ai encore quelques boutiques à explorer à Paris.

Friday, October 23, 2009

Les jupes raccourcissent, c'est la crise?

Alors mettons nous bien d'accord. Moi, je n'ai rien contre les jupes courtes. Voire très courtes. Voire très très courtes. D'abord parce que la taille des jambes est inversement proportionnelle à celle de la jupe. Avec une mini, on pourrait croire que j'ai les jambes d'une nana d'1m80 en midi. C'est une illusion d'optique, comme le soulier ouvert jusqu'au bord des doigts de pieds, mais ça marche. En tout cas sur la gent masculine - les copines, elles, ne sont pas dupes, mais on ne met pas une mini jupe pour les copines.

Seulement, je croyais qu'on était d'accord maintenant pour les robes: on fait soit court, soit moulant, soit décolleté, mais pas tout à la fois, sinon on fait pute . Et là, bam, 80's are back, genre, et on va remettre des robes ultra moulantes, et courtes, et décolletées (même si on essaye de cacher ses seins avec un latte, c'est la mode à NY (et chez LA;-) - idée de futur post: "le latte est-il le nouveau noir?").

Et là, je m'insurge. Parce que le court moulant décolleté, c'était peut-être power dressing dans les 80's (où on aimait Véronique et Davina), mais ça fait hyper macho backlash dans les années 00's, alors qu'on avait enfin conquis de haute lutte la possibilité de prendre trois grammes cinquante (c'est que le latte, même écrémé, c'est pas très diététique) sans que ça se voit à cinquante mètres.

D'ailleurs, même Séréna dans Gossip Girl (rappel des épisodes précédents pour ceux qui n'ont pas suivi: la bombe sexuelle katemossesque dans le magazine fashion/série culte du moment), en court moulant décolleté, même Vera Wang, même violet, même avec un latte, elle fait pute russe sur le boulevard. Désolée, Séréna, je dis ça pour toi. Et je ne parle pas de cette pauvre Hillary Duff qui dans le même épisode est boudinée comme pas permis, et en plus, la pauvre, sans latte, sans violet, et sans Vera Wang.

Alors quoi? C'est la crise? Les créateurs économisent sur le tissu pour préserver leurs marges? Les financiers, qui empochent des bonus historiques cette année, je dis ça en passant, c'est une honte que voulez-vous, ont spéculé sur la viscose? Les maîtres du monde du complexe militaro-industriel ont décidé que la longueur des jupes était proportionnelle au temps de sortie de crise? Ou les écolos pensent que ce genre de tenue réchauffera tellement les mecs que ça réduira les dépenses énergétiques?

En fait, pour Séréna, on sait: c'est tellement la crise que la styliste de CW a utilisé la même robe pour une actrice de the Beautiful Life (série qui promettait beaucoup en termes de contenu fashion mais qui s'est arrêtée au bout de deux épisodes) qui doit faire 15 cm en moins de jambes et de poitrine, donc sur elle ça allait.

Et vous, qu'en pensez-vous? Prêtes à ressortir vos mini moulantes décolletées avant la plage? Ou est-ce que vous préférez continuer à pouvoir boire votre latte venti tranquilles?

Thursday, October 22, 2009

Little red (carpet) dress / petite robe noire


L'info du jour d'après ELLE: la petite robe rouge remplace la petite robe noire.

Non, mais qu'est-ce que c'est que cette idée?

Aujourd'hui! Comme ça, d'un coup, la petite robe noire serait détrônée.

Et puis, on nous l'a déjà fait, le coup du "le gris est le nouveau noir" "le parme est le nouveau noir", voire "le noir est le nouveau noir". On le connaît par coeur.On va se précipiter, acheter une nouvelle robe rouge, et puis dans trois jours il y aura un nouvel article qui parlera du mythe intemporel et inaltérable de la petite robe noire. Et on regrettera de ne pas l'avoir acheté en noir, la robe en question.

D'ailleurs, qu'est ce que ça veut dire: "remplace"? Est-ce que chaque fois, je suis sensée changer toutes mes robes noires contre des rouges? Et les rouges contre des grises? Et les grises contre des vertes à pois mauves avec imprimé girafe? Ou est-ce que j'ai le droit de garder ma petite robe noire?

La vérité: rien ne remplace(ra) jamais la petite robe noire. Mais ça n'empêche pas d'en avoir en rouge aussi!

Autre vérité: la quête de la petite robe noire idéale est pire que celle du prince charmant. parce qu'on peut être célibataire et heureuse. Mais peut-on être vraiment heureuse sans petite robe noire?

C'est sûr que pour le coup, la petite robe rouge c'est beaucoup plus rassurant. Autant la petite robe noire parfaite, c'est une quête digne d'un mariage (sauf qu'un mariage c'est une grande robe blanche, mais sinon c'est pareil), autant la petite robe rouge, c'est le caprice d'un soir. Autant dire qu'on n'est pas obligées de s'installer avec et de commencer à penser aux prénoms de nos bébés.

Non, la petite robe rouge on la met avec l'arrière-pensée de se la faire sauvagement enlever par un étalon brun et fougueux qui regardera au petit matin les draps froissés et vides alors qu'on se baladera, les cheveux décoiffés (mais décoiffés Hollywood, genre sauvages et magnifiques), l'oeil charbonneux et les escarpins sur l'épaule, en rentrant chez nous dans la lumière dorée d'un film où on joue la bombe sexy qui a croqué le grand méchant loup.

La petite robe noire, on rentre avec son chignon même pas défait en regardant les vitrines des joailliers dans un film romantique où on joue l'héroïne qui va se marier.

Est-ce que finalement, ce que nous disent ELLE, une petite robe rouge et Scarlett Johansson
réunies, c'est que la relation longue durée n'est pas du tout AH09/10? Ce qui explique pourquoi certaines de mes copines chéries se retrouvent célibataires: ce n'est pas le destin. C'est la mode de la fin d'année!

Wednesday, September 9, 2009

Bergen - Norwegian Wood

When you marry a sailor, you know you might end almost anywhere on the planet. Of course, you picture anywhere with a lot of sun, palmtrees, warm sea, numerous mojitos and an all-year-round-tanning. Well, Bergen is not celebrated for any of the above.

All for the best: we all know that very little sun, much rain and salmon-based diet is what we should want to keep our complexion glow. So, two days before leaving for Bergen, Norway, far far far up north from Avenue Montaigne, or even from Boulevard Haussmann, I am, at least, confident that each year there will NOT count on my solar capital.

Yes, but... i could not help but wonder: where will I go shop?

Well-intentionned friends have given me some hints: Céline, thanks to her, thinks Bergen is the perfect place to shop Martin Margiela on sale (if only....). But she seems to have a special talent to find her stilettos in a haystack.

I googled it a lot (try "shopping in bergen" if you are not afraid of getting bored) and did not find any really juicy/attractive/"ohmigod I want this outfit" site nor blog.(Ok, i may have missed some interesting norwegian-written ones)

So, my first move up there -just after getting a new cell phone to chat with my luckily-still-in-Paris friends-will be to try and find some proof that even up up up there, fashion is not dead frozen!

Hope to hear from you... and see you in two days in Bergen!

PS: Norwegian wood, because today is the world release of the remasterised complete work of the Beatles, so, it's a bit of an hommage!