Friday, November 27, 2009

The art of cooking



Hier, j'ai enfin vu Julie & Julia. Un film de filles - enfin, de femmes - avec beaucoup de beurre dedans.

Julia (Child) est une américaine qui se retrouve en France après la deuxième guerre mondiale, découvre la cuisine française et, après avoir pris des cours de cuisine, écrit un livre pour les pauvres Américaines en manque de vraies recettes: Mastering the art of French Cooking. Manifestement, c'est une bible des cuisines américaines comme le Ginette Mathot dans les cuisines françaises. Bon. Julie (Powell) est une New Yorkaise qui, en quête de sens dans sa vie, décide de faire TOUTES les recettes du fameux livre et d'écrire un blog sur cette expérience.
On est dans une double success story: Julia aura publié non seulement un livre, mais eu sa propre émission de cuisine, et une salle dans un musée; Julie aura écrit un livre devenu un film. Et comme c'est plus NY que LA, les deux femmes ne deviennent pas les meilleures amies du monde à la fin.

Ce film est un petit délice. Meryl Streep est fantastique (comme toujours). L'actrice qui joue Julie est très bien aussi. Et puis la cuisine... des mottes de beurre en gros plan, les combats avec le homard qui ne rentre pas dans la casserole, des vraies courses et de la vraie cuisine qu'on mange, ça fait plaisir.

Vous n'avez pas remarqué? Dans toutes les films US, on voit souvent les personnages principaux faire la cuisine. Ca se résume généralement à la scène suivante:

INT.NUIT / CUISINE

L'héroïne est en train de boire du vin rouge dans un verre à cognac (les énormes, qui ne rentrent dans aucun lave-vaisselle.
Le héros, avec un autre verre énorme à côté de lui, hache des oignons. Et des tomates. De la viande de boeuf, si le film n'a pas peur de choquer.
La cuisine, immense, est immaculée et avec plein d'accessoires hi-tech soigneusement disposés par l'assistant styliste de A&D (je comprends pas. Moi, quand je fais ne serait-ce qu'une omelette, y a des trucs étalés partout. c'est la magie du cinéma).

HEROS
Bla bla bla

HEROINE
Bla bla bla

Sur ce, l'héroïne se jette sur le héros et ils vont au lit sans manger. Soi-disant emportés par une folle passion, mais on se doute que l'héroïne préfère coucher qu'avaler 12 calories.


Là, au moins, on passe les 3/4 du film dans une cuisine. Et, personnellement, dès qu'on est dans une cuisine (où on cuisine vraiment), ça me plaît. Je parlais récemment du shopping. comme moment privilégié de la vie. La cuisine vient peut-être même avant. D'ailleurs, que ce soit dans les fêtes de famille ou les teufs de potes, c'est souvent dans la cuisine que le meilleur se passe. Avant, après, pour préparer, pour ranger, et surtout pour discuter. C'est comme le off du festival d'Avignon: c'est là que ça se passe. Et rien n'accompagne mieux les confidences, rien ne suscite mieux la complicité, que de mettre la main à la pâte ensemble.

Bref, allez voir ce film, gourmand et réjouissant: vous allez vous régaler. Et dites-moi si, comme moi, vous avez le lendemain eu une irrésistible envie d'acheter des kilos de beurre!

1 comment:

  1. dès que le ciné ou qu'une boutique de location de DVD ouvrent .. je le regarde ce film !
    eh oui la cuisine est le foyer ! Là, saveurs et senteurs ouvrent les coeurs, patin couffin ,-))
    Bon week end !

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